20 Avr2017
Ecrit par AEVE . Publié dans Evénements AEVE
Article paru dans Le Midi Libre – 2 Avril 2017
Une dizaine de bénévoles se relaient autour d’un Gardois de 8 ans, autiste.
Une autre voie pour vaincre le handicap.
Stanislas est né le 19 mai 2009. II était trop sage. Sa grand-mère nous a alertés : “Ça m’ennuie de vous le dire, il n’est pas normal”.
En juin 2011, le Docteur Rejou, neuropédiatre à Montpellier, suspecte un trouble du spectre de l’autisme. Le diagnostic est confirmé au centre médico-psychologique infantile de Nîmes en octobre, avec un constat d’autisme sévère.
Stanislas entouré des bénévoles. Derrière lui, ses parents, François et Uyen-Khanh de David-Beauregard.
A sa droite : Lucie Gauthey, psychologue.
L’histoire de quasiment neuf années qui ont bouleversé la vie de la famille installée à Villevieille, dans le Gard.
Pour Uyen-Khanh et François, son mari, c’est pourtant la clé des progrès de Stan. A son rythme.
«C’est incroyable ce que Stanislas a changé», s’enthousiasme Mariette Sepulchre,
Voisine des David-Beauregard, elle appartient à un groupe de bénévoles formés qui se relaient quotidiennement auprès dugamin. L’emploi du temps est fixé par Lucie Gauthey, psychologue à Avignon, qui décrypte les séances filmées, organise, recadre.
Cinq enfants sont ainsi accompagnés de Nice à Montpellier.
Mariette Sepulchre est éducatrice spécialisée. Les autres intervenants sont majoritairement retraités : Marie-Françoise Guérin, aide-soignante, Bernadette Pages, enseignante, Denis Freitag, ergothérapeute, Régine Rodrigues, auxiliaire de vie scolaire, Gabrielle Antoni, directrice d’un centre de vacances.
«On n’est pas là par hasard», résume Mariette Sepulchre, la premiere à s’être investie, il y a cinq ans et demi.
Stanislas était alors «dans sa bulle». Sur les vidéos de l’époque, aux côtés de ses grandes sœurs Clotilde et Aglaé, il ne parle pas, ne marche pas, ne regarde pas, ne sourit pas. «On ne pouvait pas sortir, pas faire de courses avec lui, pas recevoir d’amis. II hurlait», se souviennent les parents. «
A partir de février 2012, le gamin enchaîne les séances 3i. Et les premières fois, les premiers pas, le jour où il réagit à son prénom, où il regarde, où il montre du doigt où il se regarde dans une glace, où il dit au revoir.«Aujourd’hui, il ne s’exprime plus uniquement sur ses besoins, il est capable de raconter», relate la psychologue. «Sans direles mots», précise Mariette Sepulchre qui intervient, comme les bénévoles, dans une pièce aux airs de salle de classe. II va aussi à la bibliothèque, au parc, entre en contact avec d’autres enfants, visite les ponts de la région, sa passion. «II avance à son rythme» La méthode des 3i s
« On suit Stanislas et on reste en contact avec lui », précise Lucie Gauthey. Stanislas est dans la phase 2 de la méthode qui en comporte 3, quand on prend le chemin de l’école.
« 100 % des enfants ont des symptômes autistiques moins sévères après un suivi. Au bout de trois ans, la moitié entre dans des apprentissages », indiquent Mariette Sepulchre et Lucie Gauthey, psychologue dont l’intervention est cautionnée par la maison départementale du handicap du Gard..