Enguerrand et la méthode des 3i
Article paru dans Ouest France le 12 avril 2016
Article paru dans Ouest France le 21 avril 2016
Son évolution, le garçon de 5 ans la doit aussi aux 60 bénévoles qui l’aident. Dimanche une manifestation est organisée au May-sur-Èvre pour promouvoir la méthode.
Une fois tous les quinze jours et pendant une heure chacun, soixante bénévoles (plus une vingtaine de remplaçants) se relaient cinq heures par jour du lundi au samedi, pour jouer avec Tom.
« Il fait partie des petits champions de la méthode 3i, disons de ceux qui ont le plus progressé », vantent ses parents.
U ne fierté bien légitime, car le couple du May-sur-Èvre revient de loin. Leur enfant de 5 ans, diagnostiqué autiste atypique, suit depuis décembre 2013 la méthode des 3i basée sur le jeu intensif, individuel et interactif . A 12 ans , il est en 4ème bon élève sans aide , a des copains et est champion de saxo.
Chaque année en France, 1 enfant sur 150 naît avec un trouble envahissant du développement. Près de 80 % des jeunes autistes de moins de 16 ans en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés et seuls 20 % d’entre eux sont admis en milieu scolaire ordinaire. Manque de structures, aides financières insuffisantes, diagnostic tardif… les parents se heurtent à plusieurs obstacles.
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Par Marine Lamoureux, le 1° avril 2016, Journal La Croix
Les mots du psychiatre résonnent encore dans la tête de Sophie Colonna : « Votre fils souffre
d’un autisme sévère, le mieux sera de le placer en institution. Pleurez un bon coup et passez à
autre chose », avait-il conseillé aux parents anéantis. « Son message c’était : “Vivez, de toute
façon votre fils est perdu.” Luigi avait 2 ans et on le condamnait », raconte aujourd’hui cette mère
de trois enfants, qui vit dans un coin de campagne, à 30 kilomètres de Paris. Ni elle ni son mari
n’ont pu s’y résoudre.
Huit ans après, en cette fin de matinée pluvieuse, Luigi rentre de l’école. Avec son visage très
doux, son sweat à capuche et son cartable, il ressemble à n’importe quel élève de CM1. Certes il
quitte l’établissement avant les autres, car y passer une journée entière serait trop difficile, en
raison de l’agitation, du bruit et de la nécessité de rester assis. Le garçon de 10 ans suit donc
certains enseignements à la maison, avec l’aide des répétiteurs du Centre national
d’enseignement à distance (Cned).
> A lire : À l’écoute des besoins des autistes adultes
« On revient de loin »
Pour Sophie, ce parcours scolaire est une victoire, parmi beaucoup d’autres : l’accès à la parole,
à 5 ans, la fin des gestes stéréotypés de Luigi, la diminution de ses angoisses, qui pouvaient être
terribles. « Quand il était bébé, je ne pouvais pas le mettre nu pour le bain, se souvient cette
belle femme de 46 ans, au regard un peu triste. C’était comme si je le plongeais dans du feu…
On revient de loin », souffle-t-elle. « Si nous l’avions mis en institution, notre fils en serait encore
à se taper la tête contre les murs », est persuadé son père, Ferdinand.
Ses parents ont choisi d’aller « contre l’ordre établi », disent-ils. « On nous proposait une voie de
garage, alors on a suivi nos tripes et il en fallait, car la pression était énorme, du corps médical,
de notre entourage… », souligne Sophie Colonna.
> A lire : Des robots aident de jeunes autistes à exprimer leurs émotions
Grâce à d’autres médecins, la maman entend parler de l’association Autisme espoir vers l’école,
qui promeut « la méthode des 3i » (1), fondée sur le jeu et une interaction soutenue avec l’enfant.
La méthode n’est pas recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS), faute de travaux de
recherche suffisants. Mais certaines familles font état de résultats spectaculaires. « Le temps
était compté, alors on s’est lancés », dit Sophie.
« Etre avec lui, de favoriser l’échange »
Ce choix exige une grande organisation : « Il fallait trouver 40 bénévoles, pour jouer avec Luigi
six heures par jour, toute la semaine, poursuit-elle. Chaque “séance”, dans la salle de jeux,
durait une heure et demie, autour d’une balançoire, d’un petit trampoline, d’un miroir et de jouets
trouvés dans des brocantes. » Formés par l’association, les bénévoles avaient surtout pour rôle
« de solliciter l’enfant mais sans le contraindre. Il s’agissait avant tout d’être avec lui, de favoriser
l’échange », décrit Sophie, qui pour la première fois reprend espoir.
La directrice de l’école, des voisins, des amis acceptent d’aider Luigi. « Au bout d’une heure de
jeux, on en retrouvait certains hilares, à jouer par terre, les cheveux ébouriffés ! », s’amuse
Sophie. Quant à Luigi, il commence à sortir de sa bulle. « Il s’est mis à nous regarder, à sourire.
Un jour, en rentrant à la maison, il a dit : “Je suis là !” C’était majeur : cela voulait dire qu’il se
sentait exister. »
« 24 heures sur 24, le jour, la nuit »
Cette prise en charge a duré quatre ans, jusqu’à l’entrée à l’école à 6 ans. Quatre ans sans répit
pour Sophie, qui dit « avoir puisé jusqu’à la moindre petite parcelle d’énergie » trouvée en elle.
S’occuper des bénévoles, bien sûr, mais aussi se battre pour que Luigi soit scolarisé, répondre
aux exigences du Cned, tout en s’occupant de ses deux autres enfants, de la maison… « Ce qui
est difficile avec cette maladie, c’est que c’est 24 heures sur 24, le jour, la nuit – pendant
trois ans, je n’ai quasiment pas dormi… On risque parfois de se perdre soi-même. »
Le chemin est encore long : Luigi reste un enfant différent et rien n’est totalement acquis, Sophie
Colonna le sait. Pour Caroline, la répétitrice de français, son parcours ouvre néanmoins
d’immenses espoirs. « En un an, je l’ai vu progresser, devenir plus autonome, constate
l’institutrice. La grande force de sa mère, c’est de chercher sans cesse, de n’être jamais figée.
Sophie voit d’abord son enfant, pas le handicap, et elle ose. »
Depuis quelques mois, le garçon est inscrit à un cours de tir, comme son frère. Lors de la
dernière compétition, il a gagné une médaille de bronze.
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La stimulation de Myriam Szejer
« Lorsque le diagnostic a été posé dans un grand hôpital parisien, sans réelle issue
pour nous, j’ai décidé d’aller voir la pédopsychiatre et psychanalyste Myriam Szejer,
raconte Sophie Colonna. Luigi venait d’avoir 2 ans. Cette femme, qui s’intéressait au “langage”
des tout-petits, m’inspirait confiance. Elle m’a orientée vers des médecins
spécialistes de l’autisme, tout en me disant une chose qui ne m’a plus quittée : il faut agir vite car
tout ce qui est fait pour aider l’enfant lorsqu’il est en bas âge compte dix. »
Oui. ..
Oui, des hommes et des femmes sont solidaires.
Oui, on peut changer les choses par des actions à notre portée.
Oui, même des actions qui semblent vaines ont leur utilité, peuvent porter leurs fruits.
Oui, on peut trouver des mains tendues. Oui, ça vaut la peine d’essayer !
Mais non, je ne suis toujours pas le gentil de service. J’espère que vous l’aurez compris … Je ne suis pas un optimiste béat, je ne prêche pas pour une paroisse.
J’essaie simplement d’être attentif à l’autre, depuis toujours. Peut-être parce que je me suis toujours posé des questions, depuis l’enfance. J’ai depuis ce moment le sentiment que les autres peuvent m’apporter des réponses aux questions qui tournent inlassablement dans ma tête. J’ai cette curiosité de les comprendre, j’en ai parlé.
Article paru dans Ouest France, édition Nantes / Sud Loire du samedi 15 octobre 2016
Dany propose un rendez-vous vendredi 9 septembre au pied du téléphérique de l’Aiguille du midi. (horaire reste à préciser, ici prochainement.
Départ de la course le 10/09 à 6h 30 au lac de Montriond à Avoriaz.
Dany sera au départ du marathon à Chamonix entre 14h30 et 16h
Ce dimanche, c’est le Chtriman, le célèbre triathlon de Gravelines. Parmi les concurrents, Dany. Ce nantais s’est donné comme but un peu fou de courir cette saison neuf Ironman en France pour soutenir l’association AEVE, qui aide les enfants autistes. Bonne chance à lui et bon courage à tous. Le don du sang sera aussi sur place.
Dany était présent sur la ligne de départ de l’Altriman…. son 5ème ! et pas des moindres, certainement celui que Dany appréhendait le plus.
Q
Des artisans, des artistes exposaient à la salle des fêtes de Damparis, samedi dernier, de 13h à 19h afin de faire découvrir leurs métiers et leurs œuvres “fait main”.
Sur le même créneau horaire, différentes animations se déroulèrent sur scène ou directement à hauteur des stands comme c’est le cas des majorettes de Damparis, des chants accompagnés par la guitare, de la zumba/bolas lumineuses …
L’ambiance était au top car l’état d’esprit de l’AEVE est avant tout de vivre le positif car l’autisme est une expérience enrichissante pour ceux qui le vivent en eux ou autour d’eux, alors restons dans le partage.
Les autistes qui ont, dans la majorité des cas, stoppé leur développement total ou partiel à l’âge de 18 mois ou 3 ans, vont pouvoir relancer celui-ci grâce à cette méthode fondée sur le développement de l’enfant par le jeu.
Le jeu se fera dans une pièce neutre, au calme, sans stimuli visuels ou sonores. Les jouets seront posés sur des étagères en hauteur et c’est l’enfant qui fera la demande pour y jouer.
L’enfant reprendra, de cette manière, contact avec la personne bénévole et avec le monde qui l’entoure au travers d’elle et ce à son rythme. L’enfant jouera avec ce qu’il veut et le bénévole entrera en contact avec lui par le regard et le jeu.
Louane a un fonctionnement et un comportement d’un enfant de 18 mois, elle commence le langage ainsi que la propreté. Il est important de noter que chaque séance avec les bénévoles sera filmée et que chaque bénévole fera un compte rendu de chacune de ses interventions avec l’enfant.
Chaque mois, les parents, les bénévoles et la psychologue se réuniront pour faire le point autour de la situation de l’enfant afin de constater les avancées ou réajuster les interventions, par exemple.
La maman de Louane précise que pour eux «en tant que parents, l’objectif que nous nous fixons pour Louane c’est qu’elle accède à la phase 2 qui est la relation aux autres et pour çà, mieux elle sera avec elle, mieux elle sera avec les autres. Nous visons aussi l’équithérapie pour elle et le retour à l’école en milieu ordinaire. Elle a déjà passé les deux premières années de Maternelle en école classique mais nous avons dû la retirer car c’était compliqué».
A Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, une structure accueille cinq enfants et adolescents autistes âgés de 7 à 17 ans, six jours sur sept, de 9h à 18h30. C’est le centre Lud’Eveil 3i , crée en janvier 2013, qui observe la méthode des 3i (intensive, individuelle et interactive). Cette technique repose sur un principe simple : communiquer avec l’enfant atteint de troubles du spectre autistique (TSA) par des jeux non directifs et créer un échange par l’imitation pour reconstruire son développement psychomoteur.
Lors de notre visite au centre, nous sommes tout d’abord accueillie par Josette Domingos, présidente de l’association Lud’Eveil 3i, et Anaïs Bisdorff, chargée de communication de l’association Autisme Espoir Vers l’Ecole ( AEVE ), porteuse de la méthode des 3i partout en France. Toutes les vitres du centre sont dépolies, offrant une bonne isolation visuelle avec l’extérieur. Autour du hall d’entrée, plusieurs portes closes. Derrière chacune joue un enfant. Des exclamations, des bruits de jeu, une effervescence enfantine parviennent jusqu’à nous.
Ici, 35 bénévoles formés à la méthode développementale des 3i se relaient toute la semaine pour jouer avec les enfants, en tête à tête. “Chaque enfant a sa propre équipe et toutes les journées sont organisées de la même manière : une première séance de jeu de 9h à 10h30, puis une deuxième avec un autre bénévole jusqu’à midi” détaille Josette Domingos. “L’après-midi, trois autres séances de jeu d’une heure et demie se succèdent de 14h à 18h30” ajoute-t-elle.
Le bénévole joue le rôle d’un véritable compagnon de jeu. “Il n’est pas question pour lui d’arriver en position d’enseignant, les séances ne se préparent pas” précise Josette Domingos. Le bénévole est totalement à l’écoute de l’enfant et l’imite dans ce qu’il veut faire. C’est précisément le cas de Michel, bénévole au centre Lud’Eveil 3i depuis trois ans, auprès de Léna, 8 ans. Nous les rencontrons tous les deux, à l’heure de la pause-déjeuner. “Au début, Léna était dans son monde, elle faisait des crises, se tapait la tête par terre, se griffait. Ça s’apaise avec le temps. Elle a des regards plus expressifs, elle émet des petits sons. La première fois qu’on a réussi à saisir son regard, c’était une vraie victoire” témoigne Michel, tout en gardant un œil affectueux sur la petite fille. Effectivement, Léna est vive et semble épanouie. Elle nous regarde, sans ciller, avec un grand sourire.
Dans sa salle de jeu, qui affiche son prénom et la photo des visages de tous ses bénévoles, Léna s’observe dans le miroir, touche son reflet. Autour d’elle, tout est équipé pour le jeu : elle peut se rouler par terre sur les tapis, manipuler un gros ballon et même se réfugier dans un coin rassurant. Les jouets sont disposés en hauteur, sur des étagères, pour apprendre à l’enfant à les pointer du doigt, à communiquer par le geste. “La salle est un vrai cocon sensoriel qui répond aux besoins moteurs et psychiques de l’enfant” nous explique Chloé Bornens, jeune psychologue au centre Lud’Eveil 3i. C’est pourquoi, les premières années, l’enfant reste exclusivement dans le cadre sécurisant de sa salle de jeu. Puis, graduellement, le bénévole peut organiser des sorties avec l’enfant quand il commence à s’ouvrir l’extérieur, comme nous le raconte Michel : “aujourd’hui, j’ai emmené Léna au parc pour faire du toboggan. Avant ce n’était pas possible de la sortir du centre, maintenant elle accepte le bruit des voitures et la proximité des autres enfants.”
En effet, suivant l’évolution de l’enfant, les bénévoles vont pouvoir adapter leurs activités. “La première phase est celle de l’autisme profond. Le seul but des séances de jeu est alors de capter le regard de l’enfant, d’interagir avec lui, de l’imiter” précise Chloé Bornens. La deuxième phase repose sur la mise en place de jeux puis d’ateliers au cours desquels l’enfant pourra s’asseoir à une table s’il le souhaite. Lorsqu’il est prêt pour l’apprentissage, la troisième phase consiste à chercher une structure (école, cours de sport…) où l’inscrire pour une courte durée au début, qui augmente avec le temps. L’objectif final est que l’enfant puisse un jour réintégrer un parcours scolaire.
Et cette méthode semble bien parvenir à ses fins : “une étude rétrospective sur 449 enfants suivis pendant 10 ans par l’association AEVE montre d’ores et déjà que 51% d’entre eux ont retrouvé le chemin de l’école classique, après seulement deux à quatre ans de méthode des 3i” se réjouit Anaïs Bisdorff. Comme Léna dont les progrès s’observent déjà au bout de trois ans, Etienne*, inscrit au centre Lud’Eveil 3i depuis 2013, évolue de jour en jour. En nous racontant son parcours, Nicole*, la maman du jeune garçon, laisse transparaître une grande émotion. “Etienne* a enfin trouvé un endroit où ce qu’il fait est en harmonie avec son âge mental. Avant d’intégrer le centre Lud’Eveil 3i, il était dans sa bulle : il prenait un coussin ou une couverture et allait s’emmitoufler dans un coin. Il est maintenant très présent, s’est ouvert au monde quand les bénévoles et les psychologues se sont mis à son niveau. Ça a été une véritable renaissance.” Chloé Bornens partage cet émerveillement devant l’efficacité de la méthode : “C’est passionnant car on voit les enfants s’épanouir. L’autisme n’est pas assez souvent relié à la notion de progrès. Ici, c’est le cas.”
Trois psychologues, dont Chloé Bornens, spécialement formées à la méthode des 3i, observent attentivement la moindre avancée des cinq enfants. Ces spécialistes suivent chacune un ou deux jeunes, et participent également à leurs séances de jeu une fois par semaine. Mais comment peuvent-elles garder un œil sur tout ce qu’il se passe ? Grâce aux caméras disposées dans chaque salle, qui enregistrent toutes les séances. Elles peuvent ainsi observer l’évolution du jeune patient dans le temps et améliorer les interactions entre enfant et bénévole. En feuilletant un classeur organisé et bien rempli, Chloé Bornens nous explique qu’ “à la fin de chaque séance, les bénévoles y notent un court compte-rendu de ce qu’il s’est passé pendant l’heure et demie : les jeux choisis par l’enfant, son humeur, ses réactions… Nous choisissons ensuite de regarder les vidéos des séances les plus marquantes“. Les vidéos aident aussi les bénévoles à comprendre les problèmes qu’ils peuvent rencontrer.
Actuellement, le centre Lud’Eveil 3i est complet et dispose d’une liste d’attente pour les nouvelles demandes. “Nous sommes physiquement limités, puisque nous ne disposons que de cinq salles de jeu“, déplore Josette Domingos. C’est pour le moment le seul centre qui pratique la méthode des 3i en France. Une alternative est d’aménager chez soi une telle salle de jeu, et de bénéficier de l’encadrement de l’association AEVE. Cette structure rassemble 6 500 bénévoles investis, motivés, et concernés, comme en témoigne Michel : “Léna a besoin qu’on s’occupe d’elle et moi, j’ai envie de m’investir, de régler un peu cette souffrance. J’ai eu la chance d’avoir des enfants qui n’étaient pas différents, maintenant j’aide ceux pour qui ce n’est pas le cas.”
* Les prénoms ont été modifiés.
Sources :
>> A lire aussi :
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Article paru dans Ouest France le 4 mai 2016 à 4h30
Les membres de l’association La petite chenille, qui a pour mission de fédérer des bénévoles autour d’un enfant montfortais présentant des troubles de spectre autistique, se mobilisent une nouvelle fois pour sensibiliser à la cause de l’autisme. Née en 2014, cette association est en fait une déclinaison de l’association Autisme espoir vers l’école (Aeve), dont le but est d’amener des enfants diagnostiqués autistes à une vie sociale et scolaire aussi normale que possible, par une pédagogie éducative intensive : la Méthode des 3i (intensive, individuelle, interactive).
Présent le 2 avril, à la Journée mondiale pour sensibiliser à l’autisme, à Dinan, La petite chenille poursuit son chemin pour proposer une semaine d’information, du 30 mai au 4 juin. AEVE, composée de bénévoles, accompagne des familles d’enfants autistes pour la mise en oeuvre de cette méthode des 3i depuis 2005. Pour ses dix ans, l’association AEVE a organisé le Tour de France autisme espoir 3i. Entre juin 2015 et juin 2016, 30 à 40 manifestations pour sensibiliser à l’autisme, avec l’aide des 200 familles suivies actuellement, sans oublier les 6 000 bénévoles, ont eu lieu.
« L’objectif de ce Tour de France est de faire connaître l’association, son expérience et ses résultats, mais également de défendre le libre choix de la prise en charge de ces enfants, ont expliqué les membres de La Petite chenille. Par ses actions, l’Aeve souhaiterait être reconnue de façon nationale pour sensibiliser le public sur l’autisme et faire connaître la méthode des 3i, qui obtient de bons résultats. L’association a donc sollicité les familles d’enfants autistes qui ont une équipe de bénévoles comme nous, pour organiser des animations lors de cette semaine. »