Léo voit la vie en bleu
Article paru dans Sud-Ouest Landes – 3 Avril 2017
Ils ont marché entre Hossegor et Capbreton pour sensibiliser à l’autisme.
“Nicole” « Il m’a reconnue», se réjouit la retraitée aux cheveux courts argentés, qui arbore, comme ceux qui l’entourent, le tee shirt turquoise de l’AEVE (Autisme Espoir Vers l’Ecole).
Celui qui a prononcé son prénom sans hésitation n’est autre qu’un petit bonhomme de 3 ans qui vient de faire un tour demanège, au parc Rosny, à Hossegor. Une scène qui pourrait paraître banale, mais qui fait mesurer tout le chemin parcouru à sa mère, Marlène, depuis qu’il y a un an le mot autisme a été prononcé devant elle.
Et, surtout, depuis qu’elle a rencontré les membres de l’AEVE, qui l’ont éclairée sur une méthode des trois « i » (pour intensif individuel, interactif), qui a eu des effets fulgurants sur le comportement de son petit garçon.
Hier, pour la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, Marlène, sa famille et tout le réseau de bénévoles qui aident peu à peu Léo à sortir de sa bulle avaient organisé des animations, à Hossegor, et une marche, l’après-midi, vers l’estacade à Capbreton.

Devant l’estacade à Capbreton, l’arrivée de la marche pour sensibilisera l’autisme.
La méthode de l’AEVE est basée sur le jeu et l’échange, de manière assez intensive, avec presque cinq heures par jour, sept jours sur sept. Et ce grâce à l’intervention de bénévoles formés, dont le travail est évalué par une psychologue bordelaise, agréée par l’association.
L’appel à bénévoles, lancé par Marlène est allé au-delà de ses espérances.
Nicole, Nadine et les autres
Nicole, retraitée de Saint-Geours, mais aussi Nadine, d’Angresse en font partie. Toutes les deux rivalisent d’anecdotes sur les progrès réalisés par Léo.
« Dans sa chambre, tous les jouets sont en double, raconte Nadine. Par exemple, il prend une petite voiture. Je la prends aussi. Il la fait rouler plusieurs fois, selon une trajectoire, je fais comme lui. Et c’est lui qui décide d’en faire un peu plus .»
Aujourd’hui, Léo sourit, reconnaît ceux qui l’entourent, prononce des mots. Et son grand frère a découvert combien c’était barbant un petit qui vient l’embêter quand il joue.
Ce que disent ces parents étant simplement que cette méthode a transformé leurs enfants.
Dans le flot de la marche, Marie- Ange et son mari accompagnent Johanna, 35 ans, qui vit a Boucau. Eux aussi se battent de leur côté, comme Evelyne et son fils Simon, en Béarn, inquiets pour l’avenir de ces jeunes adultes.
Johanna est passée par un IME (Institut médico éducatif), puis un centre où elle a été diagnostiquée psychotique, traitée avec des neuroleptiques, puis a testé en 2010, cette méthode, avec, pour elle aussi, d’incroyables progrès.
« J’ai sorti ma fille de ce centre comme un légume. Aujourd’hui, elle marche, sourit, fredonne des airs. Elle m’a dit “Je t’aime” »
Christine LAMAISON
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