Se rendre au contenu

Chapitre 2
But de A.E.V.E

1. Les leçons de l’expérience et la création de 3i A.E.V.E Par Mme Catherine de La Presle


Tirant les leçons de cette première expérience et l’enrichissant des constats observés sur la reprise du développement de l’enfant, je décidai d’élaborer une méthode appelée 3I. Détachée de Son Rise dans son fonctionnement et surtout dans ses fondements, elle est l’apanage de l’Association AEVE (Autisme Espoir Vers l’Ecole) qui propose aux parents des services d’aide à sa mise en place, à la formation des intervenants et à sa supervision.


Le constat de la reprise du développement, point de départ et fil directeur de la thérapie 3i, vérifié sur les premiers enfants suivis, était indispensable pour la lancer à plus grande échelle et pouvoir suivre les enfants quels que soient leur âge ou leur forme d’autisme. Ce fil rouge 3I permet de guider les parents en proposant trois phases dans l’application de la méthode, distinctes par le planning et le type de jeux, qui correspondent aux phases du développement d’un enfant jusqu’à trois ans et plus, présentées dans le manuel que j’ai écrit.

2. Lire, M’Instruire et Rencontrer

Réfutant l’origine uniquement psychologique des troubles autistiques, je me mis ainsi à rechercher qui étaient ces êtres différents, aux comportements inadaptés, dérangeants et bizarres mais sans doute explicables. J’ai trouvé une réponse, pas tant dans la littérature traitant du fonctionnement des personnes autistes, que dans les multiples témoignages écrits par les personnes autistes elles-mêmes, capables d’exprimer leur vécu (autistes dits Asperger) comme ceux de Sean Barron, Temple Grandin ou Gunilla Gerland.


Connaître les autres méthodes de traitement de l’autisme, pour la plupart venues des pays anglo-saxons et récemment arrivées en France en 2004, s’est avéré indispensable pour cerner la spécificité des 3i  ce qui impliqua des rencontres , formations avec leurs spécialistes.



La rencontre avec le professeur Gilbert Lelord à Tours, neuropsychiatre, chercheur chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital de jour de Tours, fut déterminante : pionnier de l’autisme en France, il m’encouragea à créer une Association pour diffuser l’approche : ’’ Allez-y, il n’y a rien actuellement de mieux, selon moi, pour traiter l’autisme aujourd’hui que cette approche par le jeu dont le but est l’échange avec l’enfant.Vous avez réussi vite parce que vous avez pu l’appliquer avec intensivité ».

Ce sera le coup d’envoi d’AEVE. Le Pr Lelord apportera à l’association un soutien à titre personnel, qu’il ne voulait pas officiel (visites et échanges de lettres ou de documents pendant 10 ans) , ne souhaitant pas  à son âge avancé  perdre ses collègues du monde médical, pas tous en accord à cette date, avec ce type d’approche. Il m’encouragea à appuyer les principes 3I sur ses travaux complétés par l’INSERM de Tours, qui démontraient scientifiquement les fondements cérébraux de ce type d’approche comme l’imitation et les neurones miroirs.



 

Voici ses paroles recueillies en avril 2014, lors d’une dernière rencontre. Lors de laquelle il me proposa de me léguer quelques-uns de ses dossiers de recherche volumineux :

‘’ Je vais vous exposer les racines de la TED (thérapie échange et développement), chacune ayant représenté des milliers d’heures de recherche : à savoir, en 1977, mes travaux sur les neurones miroirs : le cerveau imite ce qu’il voit inconsciemment comme les mouvements de l’autre. En 1997, mes travaux sur l’acquisition libre (neuf-cents pages de recherche), sans conditions ni programme et sans « bâton ». Cette publication représente trente ans de recherches ;

La Thérapie Echange et développement est le fruit d’une longue maturation.

Ne vous inquiétez pas, la Thérapie Echange et Développement, c’est vous, les 3i, avec des modalités différentes : Il n’y a pas plus d’une feuille de papier de cigarette entre les deux méthodes.

Si je peux vous suggérer un conseil, c’est de ne pas vous démarquer de nous. Votre méthode mérite d’être suivie : vous avez des parents qui sont contents, des enfants qui sont contents ; vous pouvez le dire carrément, votre méthode est de même approche que la thérapie échange et développement. Vous pouvez le dire carrément car c’est une méthode scientifiquement bien connue ‘’.


Il entre à l’école tous les matins, à mi-temps, sans auxiliaire (A.V.S) et sans que personne ne sache ‘son autisme’.

Il devient de plus en plus autonome : propreté, habillage, obéissance aux consignes. Il mange enfin du solide. Au théâtre de Guignol, il rit et applaudit comme les autres.

Bref, il est un enfant presque comme les autres.

Trois mois pour obtenir une seconde de regard, un an pour le premier mot puis les mots jaillirent puis les questions comme s’il voulait tout « rattraper » (il sut lire à cinq ans) et tout connaitre de notre monde.

Tout n’était pas réglé à cinq ans : C’est peu à peu que diminuèrent ses problèmes d’hyper ou hypo- sensibilité sensorielle qui le gênaient pour se nourrir ou aller dans des endroits bruyants et engendraient des petites stéréotypies gestuelles quand on ne le regardait pas. L’ISM (Intégration Sensori-Motrice-Cf 2.1.5.1), pratiquée à l’âge de neuf ans pendant dix-huit mois, par l’intégration de réflexes archaïques encore présents résoudra ces problèmes de nature sensorielle.




L’Association Autisme Espoir Vers l’Ecole a pour but de:


1. Convaincre les parents que l’autisme n’est pas une fatalité. L’enfant autiste peut devenir présent au monde et à l’autre et sortir de son enfermement, être scolarisé normalement, et devenir autonome en menant une vie normale.

2. Donner une clé développementale de l’autisme : confirmée par l’observation des 700 enfants suivis (vidéos et témoignages à l’appui), en écoutant les « autistes » parler » d’eux- mêmes, en utilisant les résultats des recherches des neurosciences .

3. Faire comprendre que le comportement des enfants avec autisme s’explique par un immense retard de développement depuis la naissance. Que ce sont des enfants qui grandissent physiquement avec des outils de bébé au niveau de la communication, de la conscience, du moteur et surtout du sensoriel. Comme si les connexions du développement étaient bloquées à la naissance ou se développaient anarchiquement sans tri ou incomplètement, pour diverses raisons, tant génétiques que environnementales ou affectives dans certains cas.

4. Faire admettre que l’autiste garde en lui ses réflexes primitifs non inhibés avant l’âge d’un an, ce qui explique son hyper connectivité sensorielle, source de ses souffrances dans le monde inadapté à ses perceptions sensorielles. Celles-ci amenant son repli, ou son incapacité à contrôler son corps ou sa non-coordination oculo-motrice (dysphasie, dyspraxie..).

5. Prouver que grâce à la plasticité cérébrale de 0 à 100 ans, les neurones peuvent être connectés à tout âge et ainsi provoquer la mise en place du développement non fait et la réparation du cerveau. La condition est de remettre l’enfant autiste « au berceau » dans le cocon sensoriel d’une petite salle de jeu et de créer l’échange par le jeu interactif et l’affection bienveillante. Si possible, du lever au coucher, sans forcing, en suivant totalement son rythme: l’enfant autiste, seul, est perdu et angoisse de se retrouver seul face à lui-même ce qui intensifie son repli .

6. Acheminer chaque enfant autiste suivi par les 3i vers l’école. Si possible vers une école ordinaire au niveau de sa classe d’âge. Sinon école à la maison, selon son âge, pour rattraper le niveau scolaire.

7. Faire connaître notre expérience réussie et la diffuser auprès des parents, des écoles et des professionnels : médecins, psychologues, orthophonistes, psychomotriciens, éducateurs… ; auprès des autres associations pour l’autisme et des pouvoirs publics.

8. Proposer une méthode développementale et éducative, peu onéreuse pour l’État, la société et la famille…



 
Coût par mois et par enfant :



 
Coût par mois et par enfant :