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Chapitre 1
Coaching des parents

1. Formation des parents


Les parents, avant de prendre leur décision et de s’engager, sont invités à deux formations.


  • La première pour la présentation de la méthode de 3I et de ses fondamentaux,  la deuxième est déjà centrée sur l’enfant.
  • Elle est organisée quatre à six semaines après le démarrage de la méthode à partir de vidéos de séances commentées.

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2. Première évaluation de l'enfant


L’équipe, sous la direction du psychologue et d’AEVE, procède à la première évaluation du stade de développement de l’enfant.

Cette évaluation sera suivie d’évaluations trimestrielles à l’aide de la grille d’évaluation 3i pendant toute la durée de l’application de la méthod

3. Coaching


Une personne formée, membre actif de A.E.V.E, se rapproche de la famille afin de la guider dans les premiers pas de mise en place des éléments essentiels des 3I :


  • Installation d’une salle de jeu conforme aux directives.
  • Appel aux intervenants (A.E.V.E met à disposition ses réseaux).
  • Établissement du planning hebdomadaire.
  • Remplissage des documents nécessaires pour la bonne mise en route de 3I.


 

"Nous répondons concrètement aux angoisses des parents dépassés par tout ce que demande la mise en place."


exprime Laurie Coutret, coach 3i

Le parcours difficile des parents en quête de réponses

Nous constatons, en tant que coach, les parcours souvent chaotiques des parents qui décèlent des troubles, ne ressentent pas ce bébé dans l’échange affectif. « Il ne se développe pas comme les autres », « différent de ses frères et sœurs ». Les parents sont souvent alertés par l’entourage, la crèche, plus rarement le pédiatre qui dit « d’attendre un peu » dans la plupart des cas, par l’école (maternelle, primaire, voire collège …). Trop peu d’écoute extérieure, peu guidés et orientés, ils sont souvent découragés alors que la plupart du temps les parents sont dans le « vrai » des difficultés perçues.

Avant le diagnostic, c’est un parcours du combattant fait d’une succession de consultations variées : pédopsychiatre, neuropsychiatre, bilans ORL. Les prises en charge existent, mais ils en connaissent les limites ce qui les amène à la prospection de méthodes variées, recherches par internet, soit par le bouche à oreille, soit par relations, soit par les médias… Ils découvrent l’existence de la méthode des 3i qui correspond à ce qu’ils pensent et prennent contact avec AEVE.

Le rôle clé du premier échange téléphonique


Le premier contact téléphonique est d’une grande importance dès lors qu’une famille a pris la décision et a signé l’engagement de l’inscription à la méthode 3i. La discussion avec la maman (qui a une bonne perception des difficultés de l’enfant) n’exclut pas le papa qui soutient la décision. La situation est plus délicate pour les familles monoparentales, qui ont encore plus besoin de ce soutien. La voix permet rapidement de discerner la crainte, l’angoisse devant tout ce qu’il y a à organiser pour la mise en place ainsi que pour accepter le changement d’organisation de la vie familiale. D’où le besoin d’être soutenu, rassuré, de réentendre et de comprendre ce que sont les retards du développement.

Nous les aidons à rédiger le dossier 3i, comme la fiche de famille qui permet à la maman de parler de son enfant, de pouvoir partager sa crainte de l’avenir et pour le coach de mieux découvrir la situation, de rester dans l’objectivité des propos, tout en prenant en considération l’angoisse des parents. L’histoire de l’enfant, donnant un moment privilégié d’échange avec la maman car elle revit son parcours depuis la naissance. Nous les aidons à se souvenir et noter les retards de développement de la première enfance : « A t’il fait les marionnettes, a-t-il fait du quatre pattes ? ».

Aider les parents à mieux comprendre et organiser


Notre rôle de soutien est essentiel pour dédramatiser la situation autant que possible, de leur éviter ce refuge dans le stress et la culpabilité. Grâce au bilan sensoriel simplifié qu’ils remplissent avec notre aide, les parents comprennent mieux les difficultés sensorielles de l’enfant et le besoin d’être traité quand il n’y a pas ou peu de sensations, ou au contraire des sensations exacerbées. Grâce au questionnaire sur l’évolution de la qualité de l’enfant et de sa famille, réalisé avec les parents, ils prennent conscience du peu de compétences et d’autonomie de leur enfant.

L’aide pour remplir le dossier administratif MDPH les apaise car ils ont du mal à exprimer seuls la réalité entière de leur enfant notamment pour rédiger « le projet de vie » ou le Dossier Déclaration au rectorat et à la mairie du choix d’école à domicile, pour les enfants de plus de 3 ans. Les Conseils pour le planning de l’enfant et pour la salle de jeu permettent de réexpliquer le « pourquoi » et la nécessité d’un planning et d’une salle conforme.

Patience et persévérance au cœur de l’accompagnement


Nous aidons les parents à admettre comme possible la renaissance développementale de leur enfant et à vivre dans la notion de temps :

savoir en perdre pour en fait en regagner, donc les convaincre de ne pas brûler les étapes, laisser du temps au temps et que « les petits rus font les grandes rivières ».

Nous gardons un contact avec la famille, et sommes au long de leur parcours 3i un interlocuteur privilégié qu’ils n’hésitent pas à appeler en cas de difficulté. Pour conclure : nous essayons de leur faire prendre conscience que comme l’a dit Antoine de Saint Exupéry « toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants mais peu d’entre elles s’en souviennent ». Elle résume l’attitude que nous devons avoir : contact plus naturel et spontané, avec gaieté, joie, patience et persévérance ! Être dans l’attention de l’instant présent, sans attente (bien que l’on attende … que l’enfant progresse.  Ne jamais lui faire ressentir cette attente. »