Les éléments Novateurs des 3i

La Méthode des 3I développementale diffère des méthodes comportementales pour traiter l’autisme.

Eléments novateurs des 3i face à l’autisme TSA                          

1/ Prise en compte du retard  neurodéveloppemental de l’autisme

L’autisme est reconnu aujourd’hui comme un trouble neurodéveloppemental. L’autisme est lié à un dysfonctionnement des connexions neuronales du développement dés la naissance de l’enfant, responsable du retard de développement : L’autisme peut être comparé à un iceberg dont on voit la parie émergée qui est le comportement de l’autiste : les méthodes comportementales proposent de traiter plutôt cette partie émergée :  socialisation par l’inclusion scolaire , apprentissages répétitifs…
La méthode des 3i se propose de traiter le  ‘fonds de l’iceberg’  et non la partie  émergée :  elle propose ainsi de faire reprendre à la personne autiste qu’elle constate être ” un bébé dans un corps de grand ” son développement en le remettant dans les mêmes conditions d’éveil d’un petit entre 0 et 3 ans : La plasticité cérébrale permet à tout âge de refaire des connexions non faites .

Ce retard neurodéveloppemental détermine la spécificité de la méthode 3i « Interactive, Individuelle, Intensive».

 

 les progrès du comportement et la prise de conscience qui ne s’apprennent pas  viennent du développement et non d’un apprentissage répétitif : naturellement comme pour tout enfant qui grandit.

Elle met en place

   recherche du contact et de l’échange en jouant

Les conditions de l’éveil d’un petit de 0 à 3 ans  qui permettent la reprise du développement manquée tout petit

  • cadre rassurant : salle de jeu est un berceau équipée de jeux sensoriels et moteurs
  • La détente et le jeu individuel du lever au coucher sans forcing en le  suivant, ce qui suppriment les angoisses et créent l’échange par le  regard   et l’imitation,

 

2/ Prise en compte des particularités sensorielles

Un retard sensoriel : une constatation =                                                                              un sensoriel de nourrisson dans un corps de grand

Auditif : ils entendent les ultra-sons,
Visuel : attraction de la lumière, vision en détail des visages et de l’espace.
Olfactivement : odorat puissant qui les envahit et explique leur sélectivité alimentaire.
Tactilement
: grande sensibilité, certains ne peuvent être touchés !
Sur le plan proprioceptif : non ressenti conscient de leur corps (mains, pieds), ni de la douleur
Sur le plan vestibulaire : flottent dans un espace non délimité, ressentent mal le sol et aiment les airs.

Hypersensibilité et non filtrage sensorielle

Pas de filtrage sensoriel : comme les bébés, ils ne filtrent pas les informations de l’environnement et sont inondés par un déluge d’informations sensorielles qui les font souffrir.
Leur cerveau est tel une cocotte-minute sensorielle qui peut exploser quand ils ne peuvent plus gérer la surcharge => crises de frustration ou repli total.

Un repli sensoriel entretenu par leur immense mémoire sensorielle

Ils n’ont que 2 solutions pour survivre dans un monde sensoriellement inadapté :
Soit celle de se replier dans leur monde intérieur clos , en se coupant des sensations :

  • ils s’y enferment, sans conscience, dans des plaisirs sensoriels visuels, auditifs, gestuels, tactiles, olfactifs vécus et entretenus par leur fabuleuse mémoire.
  • Ils les gardent empilés et ne veulent ni les modifier ni les perdre, d’où le besoin répétitif de les reproduire ou de les retrouver avec parfois forces ruses ;

Soit de rester présent ce qui  les épuise vite

Ces particularités guident  l’organisation tant humaine que matérielle des 3i ( voir les principes de la méthode)
L’environnement, le planning, la présence humaine, l’approche, conditionnent la suppression des
souffrances, angoisses ou distractions sensorielles qui les replient sur eux.

les 3i proposent un environnement adapté à leur âge de développement :           des jeux sensori-moteurs  spécifiques aux touts petits et qui évoluent en fonction de l’âge du développement . Le moins d’objets possibles sur les étagères , qui les enferment.

Un planning centré sur la salle de jeu

Vie régulière et sans changements (unité de lieu)
Séances de jeu, 7 jours sur 7, avec une évolution au fil des 3 phases : le nombre d’heures en salle diminue au fil du développement au profit d’activités extérieures tant socialisantes
que sportives ou éducatives avec un retour progressif en phase 2 et 3 aux activités extérieures collectives L’esprit ludique 3i du lever au coucher : les parents prennent ce relais individuel et interactif dans les actes familiaux du quotidien: repas en « one to one » comme le tout petit, ni cris ni agitation, écrans limités ou supprimés, une vie régulière et calme sans stress,.
La fratrie est associée soit fait des séances soit les plus jeunes ont eux aussi des petites séances de jeu individuel en salle.

Une approche respectueuse des particularités sensorielles

Le jeu « libre » dans le cocon de la salle de jeu, sans programme ni attentes autre que le contact et l’échange et sans « guidage » imposé, sans sur stimulation crée la détente et supprime les angoisses et les crises nées du trop plein sensoriel et émotionnel.
L’enfant est le chef, on le suit sans initier; on est son double : on fait ce qu’il fait et on ressent ce qu’il ressent pour pouvoir rejoindre son monde. On attend le contact pour l’emmener dans notre monde en enrichissant le jeu de façon à créer l’imitation et l’interaction.
Le respect du rythme de l’enfant est essentiel : Intensité n’est pas pression ni sur-stimulation :

  • L’intervenant respecte les signes de fatigue en lui laissant des moments de répit dans son monde où on peut faire des gestes sensoriels apaisants (massages, balancements, câlins) sans chercher le contact ; s’il veut dormir, on le laisse. On recréera le contact quand il sera prêt.
  • En cas de crise, on se met en retrait, laissant exploser le trop plein sensoriel, en jouant seul sans l’appeler.
    Attitude joueuse, affectueuse et gaie que va ressentir l’enfant autiste qui est une éponge émotionnelle et va permettre le contact plus facilement.

Ces éléments novateurs, grâce à la plasticité cérébrale, permettent la réparation des connexions neuronales et permettent la reprise du développement ; expliquant les bons résultats des enfants.