Nos résultats d’intégration à l’école
Après trois ans de méthode des 3i, voici les résultats obtenus avec la méthode des 3i :
sur 184 enfants autistes :
- 94 enfants ont été remis à l’école ordinaire,
- 21 en école spécialisée type Clis ou Ulis ,
- 69 en IME ou sont encore suivis.
Nous pouvons comparer ces résultats à ceux indiqués par le président de la Fondation Autisme, annoncé lors de journées parlementaires de l’autisme en avril 2015, dans 3 centres ABA, sur 3 ans comprenant 47 enfants (3 remis à l’école ordinaire, 4 en école spécialisée, 9 en formation professionnelle, 30 en IME).
Les bienfaits de la méthode des 3i exprimés par des parents
Les avantages de l’école à la maison vus par la maman d’Alexandre (6 ans)
« Alexandre (Asperger) parle mais s’est toujours senti décalé, incompris et isolé dans toutes les structures collectives où il a été mis depuis l’âge de 2 ans : crèche où il était toujours dans son coin; en maternelle, souvent couché par terre et sujet de moqueries, dans la lune, refusant de faire comme les autres. En CP, la souffrance s’est accrue, accroché souvent aux grillages dans la cour de récréation malgré une AVS. La décision de le garder à la maison pour suivre sa scolarité en cours d’année à 6 ans, en décembre 2008 a été très difficile car on s’est heurté à tous les « a priori » des professionnels qui m’ont dit : « c’est scandaleux, c’est criminel » mais on s’est dit « qu’est ce que c’est que 2 ans dans sa vie ».
Après 6 mois de méthode, c’est un enfant soulagé, il revit, il a fait des progrès phénoménaux, c’est une nouvelle vie. On a attendu 6 ans pour avoir un enfant qui n’a plus un visage fermé, mais ouvert dans la détente juste bien là où il est.
« Alexandre sera remis à l’école par étapes».
Une transition, l’école à la maison : l’exemple d’Aloïs, 9 ans raconté par une de ses bénévoles
En CP, en octobre, Aloïs (qui parlait) était en souffrance permanente, incapable d’apprentissages (incapacité de tenir un crayon), maltraité et mordu jusqu’au sang, et des coups sur la tête ; la décision fut difficile à prendre par sa maman qui risquait de perdre la garde de ses enfants, avec un entourage hostile qui la culpabilisait, qui disait « c’est une honte de vouloir le scolariser à la maison…». Elle craignait les freins administratifs de l’inspection académique menaçant de représailles, alors que c’est très simple : l’école n’est pas obligatoire dans une structure collective, elle peut se faire à domicile.
Après 8 mois de méthode des 3i qui ont permis à Aloïs de pouvoir tenir un crayon et communiquer normalement, Aloïs a fait 6h de cours puis 9h par semaine avec des institutrices à la retraite pour faire le programme de CP et CE1 : de 10 minutes de concentration, on est passé à 1h30. Avec d’autres, il faisait en plus du tennis, du dessin en atelier.
Ce fut une réussite : il n’est plus paralysé par le scolaire, il lit et écrit, n’a plus peur de sa production et va entrer en CE2 en septembre 2009, sans angoisse. « Je suis un petit champion dit-il en regardant sa poésie bien écrite et décorée par lui. »
Après avoir réussi son BEPC, il est aujourd’hui en classe de Seconde Professionnelle hôtellerie.